Faux la Montagne, Creuse, Limousin

Le point sur le covid-19

Avec toutes les informations qui circulent dont certaines contradictoires, il nous a semblé important de vous proposer une information concise et vérifiée autour de la maladie, de ses modes de contaminations et des précautions à prendre issue des dernières recommandations et recherches en cours. Cette page est un résumé des 10 questions que vous vous posez à propos du coronavirus et Surfaces, aérosols : le coronavirus survit-il partout ?

S’il n’y a qu’une chose à retenir c’est : Gestes barrières, distance de sécurité et lavage des mains réguliers restent aujourd’hui notre principal remède pour endiguer la progression de l’épidémie. Le confinement est avant tout une mesure permettant à l’ensemble des français de se saisir de cette urgence, de respecter la distanciation sociale et de ralentir l’épidémie.

La maladie

Le coronavirus est un “gros” virus, désigné par le terme SARS-CoV-2, pour “coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2”. Il est susceptible de déclencher la maladie du coronavirus 2019 (rappelons que les premiers malades ont été hospitalisés à Wuhan en décembre 2019) ou “COVID-19”, de l’acronyme anglais signifiant “coronavirus disease 2019.”
A la différence d’une bactérie, un virus ne peut vivre et se répliquer que dans une cellule, il ne peut pas exister de manière autonome. Si certains virus sont inoffensifs, d’autres, comme le virus à l’origine du SRAS chinois en 2003, s’y développent de manière particulièrement délétère pour cette cellule. Le “SARS-CoV-2”, à qui l’on doit nos angoisses actuelles, lui ressemble à 80 %. Bien plus contagieux, il a cependant une létalité (encore indéterminée) très inférieure à celle du virus du SRAS de 2003 qui atteignait les 10%.
Mais l’engorgement du système de soin déjà fragile fait augmenter la létalité, c’est aussi pour cela que le confinement est décrété.

Comment se transmet-il ?

Dans une émission de La Méthode scientifique, Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, rappelait la méthode de transmission du coronavirus : 

On sait que la transmission se fait par gouttelettes infectantes, et donc par des contacts dits proches, c’est-à-dire de un à deux mètres, mais aussi éventuellement par les objets contaminés, puisque nous savons que le virus peut persister plusieurs heures et même plus sur les objets qui ont été touchés par quelqu’un qui aurait ce virus sur les mains. D’où les précautions que l’on prend qui sont respiratoires, avec les masques, mais impliquent aussi les gels hydroalcooliques pour les mains.

Dans le journal de 12h30, Tara Schlegel faisait un bref récapitulatif des méthodes de transmission : 

Les gouttelettes infectées ne se propagent pas au-delà d’un mètre disent les experts, c’est une distance moyenne. En tout cas le virus ne flotte pas dans l’air, c’est prouvé, voilà pourquoi les autorités sanitaires estiment qu’un masque chirurgical porté à la fois par le malade et la personne qui se trouve face à lui peut suffire. A l’extérieur du corps humain, le virus reste infectieux quelques heures seulement. Sur une surface dite inerte, comme une paillasse en inox, il persiste en 4 et 6 h, ça dépend de la température; Plus il fait frais et humide plus le virus survit. Dans les 4 à 6h, lorsque l’on touche une surface infectée et qu’ensuite on porte la main à sa bouche on peut tomber malade. Voilà pourquoi il est important de se laver les mains 30 secondes minimum au savon ou d’utiliser un gel hydro-alcoolique.

Masques, savons, gel hydroalcoolique : quelle est la conduite à tenir individuellement et comment se protéger ?

Le confinement de l’ensemble de la population est en cours, son respect va permettre de ralentir la propagation du virus. Néanmoins il convient avant tout d’isoler les personnes victimes du SARS-CoV-2, pour réduire la transmission et compter sur les comportements individuels pour appliquer les “gestes barrières” recommandés par le gouvernement.Pour réduire la transmission, c’est tout ce qu’on vous a appris à faire mais que vous aviez oublié depuis peu“, re-précise Arnaud Fontanet : 

C’est tousser dans votre coude ou dans un mouchoir à usage unique. Se laver les mains régulièrement. Ça, c’est une façon de se protéger.

Les masques : Au vu de la pénurie, il est cependant important de laisser la priorité des masques au personnel soignant ou aux personnes en contact avec des personnes infectées dans leur entourage proche qui toussent et dissémine de grande charge virale.

Ces mesures sont des mesures barrière à l’échelle individuelle, mais un autre élément clé est la distanciation sociale : 

Ça commence par le fait qu’on ne se serre pas la main si jamais on croise une personne, on reste à une distance minimum de 2 mètre si on doit échanger avec cette personne.

[…] On sait que des mesures de protection individuelle, comme le lavage des mains, vont réduire de 50 % le risque de transmission. Si je vous disais qu’on avait un vaccin efficace à 50 %, vous me diriez que c’est pas mal. Et bien ce vaccin c’est le savon.

… ou le gel hydroalcoolique, qui permet, comme le savon, de se désinfecter les mains, et a permis de réduire drastiquement, depuis son invention, les cas de transmission de maladies infectieuses dans les hôpitaux.

Reste la question : faut-il tout désinfecter ? 

Le carton du livreur de pizza, le sac de courses du supermarché ? Est-il possible de contracter le Covid19 au seul contact de surfaces contaminées. Comme toujours en sciences, il est impossible d’apporter une réponse catégorique. Néanmoins, dans l’état actuel de nos connaissances, cela paraît très improbable. Tout d’abord parce que la charge virale dispersée au contact, dans des conditions réelles, serait infiniment plus faible que celle produite en laboratoire. Anne Goffard parle d’un risque « absolument minime ». Ensuite parce que, rappelons-le, le virus doit pénétrer dans l’organisme par une porte, comme les muqueuses respiratoires, et il ne rentre pas directement au contact de la peau.

Reste la question majeure des aérosols. Le SARS-CoV2 est-il « aéroporté » ? Précisons d’abord que ce qu’on appelle « aérosol », ce sont des particules ultra fines, inférieures à 5 microns, tandis que les gouttelettes – reconnues comme la voie majeure de transmission, sont des particules plus grosses, supérieures à 5 microns, donc plus lourdes, qui restent moins longtemps en suspension.

Lorsque l’on parle d’une persistance du virus dans l’air de 3 heures, il est donc bien question d’une persistance en aérosols. A cette question, les réponses sont contrastées. Il faut préciser, dans un premier temps, qu’à peu près toutes les maladies respiratoires, comme la grippe ou la tuberculose, sont des maladies « aéroportées », et que les résultats publiés sont, une fois de plus, le fruit d’expériences en laboratoire donc assez éloignées des conditions réelles de l’environnement immédiat d’une personne infectée.

Ceci étant dit, il faut tordre le cou au fantasme selon lequel il serait possible d’attraper le Covid-19 simplement en respirant l’air extérieur, pour une question de simple bon sens : quand bien même le SARS-CoV2 serait aéroporté, la charge virale disséminée dans l’air ambiant serait tellement infinitésimale qu’elle ne pourrait être, en aucun cas, contaminante. La question de la transmission par aérosols se pose, une fois de plus et avant tout, pour le personnel soignant, qui se trouve en contact proche et prolongé des malades, d’où la nécessité absolue de porter des masques respiratoires spéciaux, les masques FFP2, qui filtrent les plus petites particules de l’air ambiant.

Pour le reste, la majorité des chercheurs estime aujourd’hui que les voies de contamination principales restent les gouttelettes et les mains : on sait que le SARS-CoV2 est présent dans le tube digestif, d’où l’importance de bien se laver les mains en sortant des toilettes. Gestes barrières, distance de sécurité et lavage de mains réguliers restent donc, aujourd’hui, votre principal remède pour endiguer la progression de l’épidémie.

Enfin, si je présente des symptômes

Je reste confiné à mon domicile et j’appelle mon médecin traitant. Je n’appelle le 15 qu’en cas de difficultés respiratoires.

Vous pouvez télécharger les recommandation précises ici.