La neige lourde, tombée le week-end dernier les 3, 4 et 5 décembre, nous rappelle à nouveau la nécessité d’élaguer les bords de route. Sur nos routes qu’elles soient départementales ou communales, les agents du conseil départemental ou de la commune, avec leurs engins ont d’abord du couper les branches et autres troncs tombés sous le poids de la neige pour pouvoir dégager le passage et avancer, ce qui a occasionné d’une part, de la casse sur les engins (girophares etc…) et d’autre part, sachez que pendant que les agents s’emploient à faire ce travail, le déneigement est d’autant plus retardé.
Les frottements sur les câbles, ainsi que les chutes de branches en cas d’intempéries sont une cause de mauvais fonctionnement et peuvent entraîner des dommages interrompant les services de télécommunications, d’électricité… Tous les usagers se retrouvent pénalisés n’ayant plus le téléphone et internet. Les activités économiques peuvent être aussi fragilisées et surtout on augmente le risque de ne pas pouvoir intervenir à temps en matière de secours aux personnes.
L’élagage est obligatoire et à la charge des propriétaires
La commune rappelle aux propriétaires leurs obligations d’élagage des plantations situées aux abords des réseaux et des routes :
L’article 673 du code civil impose au propriétaire d’un terrain de veiller à ce que ses arbres n’empiètent pas sur les propriétés voisines, faute de quoi le voisin concerné peut l’y contraindre de droit. « La propriété du sol emporte la propriété du dessus et du dessous » (art. 552 du code civil), cela signifie que le propriétaire d’un terrain sur lequel est implanté un arbre doit veiller à ce que les branchages de cet arbre n’empiètent pas sur la propriété voisine, quelle que soit la hauteur à laquelle ils se situent. Dans le cas des routes, les plantations et leurs branches ne doivent pas empiéter sur le domaine public routier.
Les enjeux de l’élagage
LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE : L’élagage participe à la sécurité en diminuant les causes d’accidents liées : à une chaussée humide ou verglacée, aux chutes d’arbres et de branches, au manque de visibilité dans les virages Il améliore la visibilité (dégagement des carrefours) et la luminosité de la route.
LA LONGÉVITÉ DE LA VOIRIE : L’élagage préserve les chaussées en supprimant le phénomène dit de la « goutte d’eau », en réduisant les chutes de matières organiques (feuilles…) et les zones d’ombre génératrices d’humidité et de gel car le sel et les produits abrasifs (pouzzolane) sont très destructeurs pour le réseau routier. L’élagage prolonge ainsi la durée de vie des chaussées et constitue une optimisation des investissements.
LA PRÉSERVATION DES RÉSEAUX AÉRIENS : L’élagage permet de préserver les réseaux filaires aériens indispensables à la continuité des services d’électricité, de téléphonie fixe et demain de fibre optique (internet à très haut débit). L’enfouissement des réseaux est privilégié dans les bourgs et agglomérations mais le coût financier de cette option ne permet pas de la généraliser à l’ensemble du réseau.
Comment élaguer ?
La préservation du paysage reste un enjeu important.
Ici un arbre remarquable, là une belle hêtraie en alignement, la création d’un cône de vision, nous avons sur le territoire des professionnels qui peuvent vous donner des conseils, répondre à vos questions. Vous pouvez contacter le Parc Naturel Régional par le biais de sa chargée de mission “Paysage”, et/ou le paysagiste du C.A.U.E de la Creuse (Conseil d’ architecture, d’urbanisme et d’environnement).
P.N.R de Millevaches en Limousin, Florence LEPLE au 05 55 96 97 24. C.A.U.E de la Creuse, Marin BAUDIN au 05 44 30 27 56