Faux la Montagne, Creuse, Limousin

Faux lie les Arts, deuxième édition…

Faux lie les arts, Folie les arts ! Folie Lézard ? Vous avez dit bizarre !

Samedi 20 juillet 2024 au soir, l’apothéose, mais j’avais déjà un avant goût de ce qui allait se passer, en flânant tel un lézard sur les façades des maisons depuis une semaine déjà. Des espèces de ventouses de fous, adhérentes aux vitrages des maisons et non posées sur la tête de je ne sais qui, avec au bout du manche, un petit fanion indicateur que derrière le carreau, une œuvre réside. Je m’approche. Ici des dessins, là des photos, plus loin des poteries ou encore des sculptures, parfois d’objets détournés… Et en m’approchant, pour ausculter de plus près ces différentes productions, souvent très colorées, je me recule soudain : une paire d’yeux me fixait, derrière la fenêtre ! Une réaction réflexe, avec la pointe de honte d’être pris pour un voyeur, un personnage bien indiscret qui se permet de regarder chez « les gens »… Mais « les gens », se sont bien aimablement prêtés au jeu ! Ils savent que des yeux, bien curieux, immanquablement iront traîner au delà du premier plan !

Pendant un mois, les artistes, avec l’accord de citoyens désireux de refaire leur vitre le temps d’une street-exposition (soyons fou, le mot n’existe sûrement pas !), de Faux mais aussi d’ailleurs : Gentioux, Tarnac, Peyrelevade, Rempnat, etc…se sont exprimés. Des artistes de tous poils, de tout genre, professionnels parfois, amateurs souvent, qui ont pris le risque mais aussi le plaisir, de nous faire profiter de leur talent.

Revenons à ce samedi 20 juillet, 18h, salle des fêtes, pour l’inauguration de ce festival « urbain ».

Après une présentation sur estrade de la quinzaine d’artistes, des petits discours très courts, suivait un bon gros apéro offert à tous les habitants et autres déambulateurs touristiques de passage, et surtout, une soirée très très plaisante en musique, en chanson, et aussi un one woman show… Le long des murs, des panneaux en pointillés affichaient des dessins, des peintures, des sculptures, des tex-tiles, des textes aussi. Dans une simplicité très fluide, une ambiance très détendue, deux ou trois projos, une bonne sono, vont se succéder les cuivres, les cordes, les chœurs, les chorales et même une chanteuse lyrique qui en scotcha plus d’une ou plus d’un !

Un public très très varié et le sentiment partagé de voir sur les visages le plaisir d’être là, ensemble et de profiter de découvertes étonnantes. On n’imagine pas autant de créativité et de modestie pour des productions d’aussi belle facture !

Un sacré pari réussi, un grand merci aux organisatrices et au organisateurs et espérons que cette édition suscite d’autres talents pour l’année prochaine, toujours dans cette ambiance joyeuse, simple et fraternelle.