Mis en service en 2013, le système d’épuration du bourg de Faux-la-Montagne est un lagunage composé de deux bassins et de 3 filtres de roseaux en bout de traitement. Il s’agit d’un ouvrage gravitaire, rustique qui est équipé, d’un important déversoir d’orage situé en amont du site. En cas de très fortes pluies, il permet à la fois une décantation des matières et l’évacuation des eaux diluées. Le débit d’arrivée des eaux dans la 1ère lagune est ainsi réduit.
La particularité est que notre réseau d’assainissement du bourg est unitaire, c’est à dire qu’il reçoit les eaux grises (évacuation toilettes, machines diverses) qui se mélangent aux eaux de pluie (toitures, caniveaux, sources etc…) ce qui charrie également une grande quantité de sables, graviers. Il est dimensionné pour 400 équivalents habitants. Le milieu récepteur proche est le ruisseau de Faux, lui même situé dans le bassin versant de la Vienne.
L’équipe municipale et notamment les nouveaux élu-es a récemment fait une visite guidée de cet équipement avec notre agent communal Thomas Flour en charge de l’eau et l’assainissement.
Un rapport annuel est réalisé par le technicien de la mission d’assistance technique et d’animation en assainissement du département de la Creuse en lien avec les visites qu’il effectue pendant l’année. Voici le rapport de l’année 2021 :
« L’exploitation et l’entretien de cette unité de traitement sont très satisfaisants. Son fonctionnement est
bon. L’entretien des abords est correct. Le personnel d’exploitation passe une fois par semaine et après un événement pluvieux notable. L’état structurel de la station est bon. Les prétraitements sont en bon état. En raison d’un réseau drainant beaucoup d’eaux claires parasites et par conséquent beaucoup de sables et de graviers, l’entretien est relativement soutenu pour évacuer les sables. Le déversoir d’orage présente le même problème. Les lagunes n’appellent pas d’observations particulières à part la présence de lentilles d’eau sur le premier bassin qui pénalisent le taux d’oxygénation de celui-ci. La chasse d’alimentation des filtres à roseaux est fonctionnelle. Les filtres sont alternés à une bonne fréquence et sont bien entretenus. La répartition des effluents sur les lits est bonne ainsi que l’infiltration.
Pour ce qui est de la capacité épuratrice de la station, Le bilan 24h a montré un rejet et des rendements
conformes aux normes en vigueur malgré une charge forte. Le milieu récepteur n’est pas impacté visuellement. Au sujet de la sécurité du site et des équipements, aucune observation particulière n’est à émettre.«
L’ouvrage nécessite un entretien et une surveillance réguliers de la part de notre équipe technique. Il leur faut, deux fois par semaine, vérifier le bon fonctionnement et l’alternance de la chasse pour l’arrosage des roseaux et périodiquement évacuer les déchets, sables et graviers qui s’accumulent. En ce début de printemps, le faucardage des roseaux secs a été réalisé afin de permettre la nouvelle pousse des végétaux.
Dans les bassins, l’épuration se fait grâce à la présence de phytoplancton, composé d’algues microscopiques et de bactéries. Les roseaux agissent par leur capacité à extraire les éléments nutritifs des eaux usées, leurs racines sont un support aux microorganismes qui vont dégrader la matière organique. En bougeant avec le vent, ils ont aussi une action de décolmatage des filtres.
Pour préserver l’efficacité du traitement et diminuer l’impact sur le milieu naturel il est très important pour tous d’une part de ne pas jeter dans les toilettes : lingettes, tampons hygiéniques, masques…et d’autre part, de bien choisir les produits qui finiront dans le réseau d’assainissement, peu toxiques, bio dégradables…